La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption

 

Symbole de la domination de la République de Gênes à Ajaccio pendant des siècles, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption est également un lieu incontournable de l’histoire napoléonienne.

Tout commence en 1764, date à laquelle le mariage entre Letizia Ramolino et Charles-Marie Bonaparte aurait été célébré en grande pompe selon Napoléon. Sept ans plus tard, le 2 juillet 1771, le futur empereur y est baptisé par son parrain Laurent Giubega et sa marraine Gertruda Paravicini.

Lieu de mariage et de baptême d’une part, la cathédrale est, d’autre part, le premier lieu d’inhumation des membres de la famille Bonaparte et ce, bien des années avant la construction de la Chapelle impériale.

Tout au fond de la nef, sous la coupole, à gauche, se dresse la chapelle Notre-Dame du Rosaire où reposent les arrière-grands-parents et les grands-parents de Napoléon. De plus, en 1851, les cendres de Madame Mère et du cardinal Fesch sont rapatriées depuis Rome vers Ajaccio et restent quelques années dans la chapelle Notre-Dame du Rosaire avant d’être une finalement transférées vers la Chapelle impériale en 1860.

D’ailleurs, Napoléon lui-même, prisonnier à Sainte-Hélène, avait émis le souhait d’être enterré près de ses ancêtres comme le signifie la plaque commémorative posée en 1900 dans la nef de la cathédrale : « Si on proscrit mon cadavre (de Paris), comme on a proscrit ma personne, je souhaite qu’on m’inhume auprès de mes ancêtres dans la cathédrale d’Ajaccio en Corse. À Sainte-Hélène, le 29 avril 1821 ».

Enfin, et comme la plupart des membres de sa famille, Elisa Bonaparte est sensible et impliquée dans le développement et l’embellissement de sa ville natale. En 1811, le père François Verata écrit à Elisa Bonaparte, alors Grande Duchesse de Toscane, afin d’octroyer à la cathédrale d’Ajaccio, alors en piteux état, un maître-autel en marbre provenant de la Chiesa del Suffragio à Lucca. La réponse est immédiate et positive, le maitre-autel est alors acheminé vers Ajaccio.